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La fabrication des produits pharmaceutiques doit se conformer à des normes strictes afin de garantir la puissance des principes actifs ainsi que la qualité et la pureté des produits finis. Ces normes garantissent des produits sûrs et efficaces pour les patients.
Le moindre changement de l'un de ces facteurs peut avoir des conséquences graves pour les patients. Les contrôles et vérifications mis en place doivent donc être bien plus rigoureux que ceux appliqués dans l'industrie alimentaire par exemple.
Pour chaque nouvelle boîte, le corps médical et les patients attendent des médicaments sûrs et identiques d'un haut degré de précision.
La lourde responsabilité de la sécurité du consommateur se situe clairement au niveau de la fabrication. Il est essentiel de mettre en place des bonnes pratiques reconnues dans le secteur afin de garantir la sécurité et l'efficacité des médicaments.
Dans le secteur de la fabrication de produits pharmaceutiques, les autorités réglementaires et l'industrie attachent beaucoup d'importance au respect des pratiques et des procédures garantissant des niveaux élevés de qualité et de sécurité.
Les exigences réglementaires insistent sur les bonnes pratiques pour contrôler la qualité et la sécurité, du développement du médicament à sa distribution :
Selon l'OMS, les Bonnes pratiques de fabrication...
« ... font partie de la gestion de la qualité. Elles garantissent ainsi que les produits sont constamment fabriqués et contrôlés dans le plus grand respect des normes de qualité correspondant à leur utilisation prévue, et comme requis par l'autorisation de commercialisation, l'autorisation d'essai clinique ou la désignation du produit. » (OMS, 2011).
En 1963, les États-Unis développèrent les premières BPF pour la fabrication, le traitement, le conditionnement et le stockage des produits pharmaceutiques (appelées les Current Good Manufacturing Practices aux États-Unis), puis l'OMS mit en place ses propres BPF en 1967.
En 1975, l'OMS effectua la première tentative d'internationalisation des régulations pharmaceutiques afin de les harmoniser. Il s'agissait alors d'un programme d'action pour les médicaments essentiels et d'un plan de certification pour le commerce international.
Les BPF de l'OMS devinrent communément acceptées dans les réglementations pharmaceutiques, tout d'abord par la Communauté Européenne, puis par le Japon et les États-Unis.
En 1990, ces trois pays fondèrent le Conseil international d'harmonisation des exigences techniques pour l'enregistrement des médicaments à usage humain (CIH), afin de coordonner le développement des procédures réglementaires de plus en plus complexes et onéreuses.
D'autres pays développés et organismes internationaux ont par la suite adopté les BPF. Chacun continua à les améliorer pour respecter des exigences de fabrication et d'hygiène très strictes, afin de les appliquer à de nouveaux types de produits et de nouvelles technologies :
Les réglementations pharmaceutiques ont tendance à devenir de plus en plus complexes. Elles imposent des procédures de contrôle plus fermes et une documentation obligatoire des divers processus et résultats de test (Brhlikova et al, 2007).
Ces dernières années, des problèmes de fabrication et de respect des BPF ont provoqué des « pénuries chroniques d'approvisionnement » de certains médicaments essentiels pour lesquels il n'existe aucune alternative, occasionnant des crises de santé publique.
De nombreux produits médicaux sont devenus « victimes » de la mondialisation.
Les fabricants ont déplacé les productions dans des lieux uniques, en dehors des principaux marchés, rendant les chaînes d'approvisionnement plus longues et plus risquées.
De nombreux produits sont fabriqués dans un seul et même pays dont la situation politique, réglementaire ou environnementale n'est pas claire. Cela augmente le risque de perturbations, comme ce qui s'est produit au Japon suite au tremblement de terre de 2011.
À cela s'ajoute le manque de dispositifs intégrés anti-redondance ou de sécurité pour garantir l'approvisionnement, ce qui occasionne des pénuries mondiales d'approvisionnement dès que la production est perturbée.
Cette situation a mené à l'importation de versions sans licence de produits pharmaceutiques pour protéger les patients ayant besoin des médicaments, le principe étant qu'il est préférable d'avoir des médicaments de mauvaise qualité que de ne pas en avoir du tout (Agence Européenne des Médicaments, 2012).
Afin que les fabricants puissent fournir leurs produits dans l'UE, la réglementation européenne leur impose à tous de respecter les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) de l'UE.
Les fabricants et importateurs doivent être autorisés et enregistrés par l'autorité compétente d'un état membre.
Afin de vérifier la conformité avec les BPF de l'UE, les fabricants et importateurs sont régulièrement inspectés par une autorité européenne compétente, ou une autre autorité approuvée. Ceci est valable, quel que soit le pays d'implantation du fabricant.
La fréquence des inspections est basée sur l'évaluation des risques. Parallèlement, l'autorité nationale compétente doit fournir la confirmation écrite que chaque lot de produits respecte les BPF.
Si les produits sont importés par une autre entreprise que le fabricant, l'importateur est responsable du respect des BPF.
La législation de l'UE encadrant les produits pharmaceutiques est présentée dans la publication « Les règles relatives aux médicaments dans l'Union européenne ».
La Direction européenne de la qualité du médicament (EDQM) du Conseil de l'Europe (différent de l'UE et de la CE) est responsable de la Pharmacopée européenne. Elle peut également inspecter les fabricants et produire des Certificats de conformité, ceux-ci peuvent ensuite remplacer la plupart des données de l'autorisation de mise sur le marché de l'UE (Luigetta R, 2015).
Aux États-Unis, les normes réglementaires concernant les produits pharmaceutiques destinés aux humains sont celles des Current Good Manufacturing Practice (Bonnes Pratiques de Fabrication Actuelles) encadrées par la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux).
La FDA inspecte les fabricants dans le monde entier afin de vérifier qu'ils respectent bien les CGMP.
La FDA publie des recommandations dans le Code des Règlements Fédéraux, Bonnes Pratiques de Fabrication Actuelles pour les Produits Pharmaceutiques Finis.
Les entreprises ne sont pas tenues de respecter ces documents d'orientation, une approche alternative est en effet possible si elle respecte les exigences de ces réglementations.
La Société internationale d'ingénierie pharmaceutique (ISPE) a compilé des liens menant aux réglementations et ressources des BPF par pays : Australie, Canada, Chine, UE, Inde, Japon, États-Unis : ispe.org/gmp-resources/regulations.
Parallèlement à toutes les exigences légales et réglementaires, une entreprise pharmaceutique peut avoir à respecter des normes supplémentaires pour des raisons commerciales.
Voici des exemples de normes supplémentaires :
Les Bonnes Pratiques de Fabrication font partie d'un système qualité pharmaceutique. Elles visent à minimiser les risques lors de la fabrication afin de garantir la sécurité, la qualité et l'efficacité des médicaments.
Un fabricant a le devoir de garantir l'aptitude de ses produits pharmaceutiques à la consommation, le respect des exigences des autorisations de commercialisation et la sécurité, la qualité et l'efficacité adéquates.
La direction doit s'assurer que le système qualité pharmaceutique dispose des bonnes ressources et que les rôles, responsabilités et autorités sont clairement définis et communiqués.
La fabrication de produits pharmaceutiques nécessite des niveaux élevés d'assainissement et d'hygiène tout au long du processus. Ils s'appliquent ainsi au personnel, aux locaux, à l'équipement, au matériel, aux contenants ainsi qu'aux produits de nettoyage et de désinfection.
La fabrication implique également l'élimination des sources potentielles de contamination, que ce soit pour des raisons d'hygiène ou d'efficacité médicale. Elle peut en effet être affectée par la poussière des ingrédients d'autres produits et de produits de nettoyage.
Ci-dessous, les principes de base des BPF en matière d'assainissement et d'hygiène sont inspirés des recommandations de l'OMS (OMS, 2011).
Le personnel doit disposer de suffisamment de personnes qualifiées et formées aux principes des BPF applicables à leur poste, dont les pratiques d'hygiène.
Les déchets doivent être retirés des zones de production et stockés dans des conteneurs appropriés situés dans des zones dédiées, puis évacués dans les meilleurs délais.
Les procédures opérationnelles standards et leurs enregistrements doivent inclure :
Les produits pharmaceutiques requièrent un soin particulier pour empêcher toute contamination et contamination croisée provenant des matières et autres produits tels que les micro-organismes vivants, hormones, substances toxiques et autres substances actives.
OMS. WHO Good manufacturing practices for pharmaceutical products: main principles. Série de rapports technique de l'OMS, n° 961, 2011, annexe 3. (lien)
Agence Européenne des Médicaments. Reflection paper on medicinal product supply shortages caused by manufacturing/Good Manufacturing Practice Compliance problems. Londres, 2012. (lien)
Luigetti R, et al. GMP Oversight of Medicines Manufacturers in the European Union. PDA Letter, 25 septembre 2015. (lien)
Brhlikova P, Harper I, Pollock A, et al. Good Manufacturing Practice in the Pharmaceutical Industry. Document de travail 3, préparé pour l'atelier Tracing Pharmaceuticals en Asie du Sud, 2 - 3 juillet 2007. Centre for International Health Policy, Université d'Edimbourg.
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